Comment j'ai fait pour faire grandir mes entreprises SaaS : De 0 à plusieurs millions d'ARR On me pose souvent la question. "Eliott, comment as-tu fait ?" La vé...

On me pose souvent la question. "Eliott, comment as-tu fait ?" La vérité, c'est qu'il n'y a pas de formule magique.
Lancer et développer une entreprise de logiciel en tant que service (SaaS) est un marathon, pas un sprint. C'est un parcours semé d'embûches, de doutes, mais aussi de victoires incroyables.
Dans cet article, je vais vous raconter, sans filtre, ce que j'ai vraiment appris sur le terrain en bâtissant mes entreprises comme Kleap.co, startuprunway.ai, robot-speed.com et submi.ai. Au fond, tout mon parcours a été une obsession : trouver la réponse à cette question : comment faire grandir une entreprise SaaS (how to grow a saas business) depuis la Suisse, un marché qui ne pardonne rien mais qui est aussi plein de surprises.
Oubliez la simple rétrospective, voyez ça plutôt comme un partage d'expérience, un guide pratique pour vous, les entrepreneurs suisses qui veulent transformer leur idée en une boîte qui tourne vraiment, avec plusieurs millions de revenus annuels récurrents (ARR) à la clé.
Franchement, le chemin pour passer de zéro à un million n'a rien à voir avec celui qui mène de un à plusieurs millions ; c'est un monde différent à chaque fois. Au début, on se bat pour la survie, pour trouver les premiers clients. Ensuite, le défi change, on doit structurer, automatiser et scaler sans perdre l'âme de l'entreprise.
Je vais vous raconter comment j'ai navigué ces eaux troubles. Vous vous demandez peut-être si ces conseils s'appliquent à votre situation.
C’est tout l’intérêt de ce partage. J'ai connu les nuits blanches à coder, l'angoisse de la feuille de paie à la fin du mois, et l'adrénaline d'un lancement réussi.
Mon objectif est de vous donner des stratégies concrètes, des erreurs à éviter et l'inspiration pour vous lancer. Car comprendre comment faire grandir une entreprise SaaS est avant tout une question de méthode, de persévérance et d'une connaissance fine de son terrain de jeu.
Et le marché suisse est un terrain de jeu fascinant.
Tout commence par une idée, mais une idée seule ne vaut rien. L'étape N°1, la plus importante de toutes, c'est d'aller dénicher un problème qui fait vraiment mal à une niche spécifique.
Le piège classique ?
Tomber amoureux de sa solution avant même de savoir si elle résout un vrai problème pour quelqu'un.
Une erreur qui peut vous coûter votre boîte, tout simplement. De mon côté, j'ai toujours fait l'inverse : je suis parti à la chasse aux frictions, aux galères, aux manques sur des marchés qui existaient déjà.
Le micro-SaaS, par exemple, est une incarnation parfaite de cette philosophie : on se concentre sur un besoin hyper-spécifique pour une cible de niche, au lieu de s'éparpiller en essayant de plaire à tout le monde.
Et en Suisse, cette approche est encore plus puissante.
C'est vrai, notre marché est plus petit, mais il est rempli d'opportunités en or dans des secteurs très pointus comme la finance, l'horlogerie, la pharma ou même les administrations locales. Pensez juste aux réglementations locales, aux habitudes de travail, au casse-tête multilingue. Toutes ces choses sont des murs pour les gros acteurs internationaux, mais ce sont de véritables boulevards pour une startup locale et agile.
Une fois le problème identifié, il faut construire un Produit Minimum Viable (MVP). L'objectif n'est pas d'avoir un produit parfait, mais un produit fonctionnel qui résout le cœur du problème.
Cette première version est votre outil pour entamer un dialogue avec vos futurs clients. Leurs retours sont le carburant qui vous permettra d'itérer et d'affiner votre offre jusqu'à atteindre le fameux "product-market fit", ce moment magique où votre produit répond si bien à un besoin que le marché se met à le réclamer.
📸 kleap.co
Avoir le meilleur produit du monde ne sert à rien si personne ne le sait. L'acquisition client est le moteur de votre croissance.
Une marketing strategy for saas company efficace doit être multicanale et pensée sur le long terme.
Pour mes entreprises, j'ai toujours misé sur une combinaison de SEO et de marketing de contenu. Pourquoi ? Parce que cela construit un actif durable.
Chaque article de blog, chaque tutoriel, chaque page optimisée travaille pour vous 24h/24 pour attirer des prospects qualifiés.
Cela demande de la patience, c'est vrai. Les résultats du SEO ne sont pas immédiats, mais l'effet cumulé est extrêmement puissant. En parallèle, nous avons utilisé des stratégies plus directes.
Les relations publiques avec les médias locaux suisses peuvent donner un coup de projecteur énorme. Une campagne de lancement bien ficelée, comme le souligne l'agence Seedworks, peut vraiment donner ce coup de boost initial qui est vital. Et un point crucial : votre communication.
En Suisse, une simple traduction ne suffit jamais.
On doit *localiser*, c'est-à-dire repenser le ton, les exemples et les références pour qu'ils parlent vraiment à chaque région linguistique. De notre côté, utiliser LinkedIn pour cibler directement les décideurs en Suisse a été une tactique payante.
L'objectif final, c'est de construire une image qui respire la confiance et l'expertise.
Le marché du SaaS est incroyablement concurrentiel. Vous n'êtes jamais seul.
Pour survivre et prospérer, vous devez vous différencier. La première étape est une analyse honnête et approfondie de la concurrence. Qui sont-ils ?
Que font-ils bien ?
Et surtout, où sont leurs faiblesses ?
J'ai passé des heures à tester les produits concurrents, à lire les avis de leurs clients, à disséquer leurs modèles de prix.
C'est dans leurs faiblesses que se trouvent vos opportunités. Un concurrent international est peut-être très connu, mais son support client est lent et impersonnel. Voilà votre chance.
Un autre a un produit très complet, mais il est complexe et cher. Vous pouvez vous positionner avec une solution plus simple et plus abordable.
Pour le marché suisse, la différenciation peut venir de fonctionnalités très spécifiques, comme l'intégration avec des systèmes comptables locaux ou la conformité avec la LPD. Le prix est aussi un excellent levier.
D'ailleurs, une analyse partagée par Unlimitd le montre bien : en Suisse, les gens apprécient énormément la transparence et des offres claires, bien calibrées pour la taille des entreprises. La guerre, ce n'est pas d'être le moins cher, c'est d'offrir la meilleure valeur aux yeux du client.
Atteindre le product-market fit et acquérir ses premiers clients est une étape. La suivante, c'est de savoir comment faire grandir une startup SaaS (how to grow a saas startup) sans que tout s'effondre.
C'est l'étape du passage à l'échelle, ou "scaling". Ici, le mot d'ordre est l'automatisation. Les tâches que vous faisiez manuellement pour vos 10 premiers clients deviennent impossibles à gérer avec 100 ou 1000 clients.
Il faut automatiser l'onboarding des utilisateurs, créer une base de connaissances pour le support client, et mettre en place des flux de travail efficaces.
D'un point de vue technique, c'est un énorme défi. Votre architecture logicielle doit être conçue pour supporter une montée en charge, comme le soulignent les experts en développement de Professional Designers. Investir dans une infrastructure robuste dès le départ vous évitera bien des maux de tête plus tard.
Parallèlement, vous devez devenir obsédé par les données.
Des outils d'analyse vous permettent de suivre des indicateurs clés comme le revenu mensuel récurrent (MRR), le taux de désabonnement (churn), et la valeur vie client (LTV). Ces chiffres sont votre tableau de bord.
Ils vous disent ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas, et où vous devez concentrer vos efforts. C'est un pilotage par les données qui permet de prendre des décisions éclairées plutôt que de naviguer à vue.
La croissance coûte de l'argent. La question du financement est donc centrale.
Alors, la fameuse question : on lève des fonds ou on se finance tout seul (bootstrapping)?
Honnêtement, il n'y a pas de réponse toute faite ; ça dépend vraiment de votre ambition et de votre marché.
En Suisse, on a la chance d'avoir un écosystème de financement solide, avec des VCs spécialisés et des coups de pouce comme Innobooster ou la FIT. Mais attention, ne vous y trompez pas : lever des fonds n'est pas une victoire en soi. L'argent des investisseurs, c'est aussi une grosse pression pour une croissance éclair qui peut parfois être toxique.
La clé, à mon sens, est de rester focalisé sur la rentabilité. Un article de Stripe sur le scaling met en garde contre l'erreur de scaler trop tôt.
Il faut s'assurer d'avoir une base client stable et un modèle économique viable avant d'appuyer sur l'accélérateur.
Cela signifie éviter les dépenses superflues en marketing ou en R&D trop tôt. Chaque franc dépensé doit avoir un retour sur investissement mesurable. S'entourer de partenaires locaux, que ce soit pour le conseil juridique, la finance ou la stratégie, est aussi un atout considérable.
Ils comprennent les spécificités du marché et peuvent vous faire gagner un temps précieux.
Une fois que la croissance est stabilisée et que votre entreprise atteint une certaine maturité, le travail n'est pas terminé. Il s’agit maintenant de pérenniser le succès.
À ce stade, le suivi des performances financières et techniques devient encore plus rigoureux. Le MRR, l'ARR, le churn sont constamment sous surveillance. Il est aussi essentiel de documenter tous les processus, que ce soit la documentation technique ou juridique.
Cela peut sembler fastidieux, mais c'est indispensable pour préparer de futures levées de fonds, des audits ou même une éventuelle revente de l'entreprise.
Le marché change tout le temps, il est donc hors de question de se reposer sur ses lauriers. Une fois que la machine est bien huilée, c'est le moment rêvé pour explorer de nouvelles pistes de croissance. Ça peut être l'ajout de nouveaux services qui complètent votre offre, le rachat malin d'une plus petite entreprise pour sa techno ou ses clients, et pour les plus ambitieux, pourquoi pas préparer une introduction en bourse (IPO) pour faire exploser la valorisation.
L'aventure d'un entrepreneur SaaS, c'est vraiment un cycle sans fin d'innovation et d'adaptation. Et entre nous, c'est ça qui est génial.
Alors, au final, c'est quoi la recette pour faire grandir son SaaS ?
Pour résumer, disons que c'est un cocktail de discipline de fer, d'une connaissance intime du marché local, et du flair pour sentir le bon moment pour accélérer.
Chaque phase, de la première idée à la maturité, a ses propres galères.
Et le parcours que je vous ai raconté n'a rien d'une ligne droite. C'est fait d'essais, d'échecs, et de corrections de cap permanentes. Les experts de Belighted décomposent très bien ces étapes de maturité, et je peux vous dire que c'est crucial de savoir où l'on se situe pour prendre les bonnes décisions.
Les dangers sont bien réels : la concurrence internationale est brutale et l'envie de grandir trop vite peut tout faire capoter. Mais les opportunités, en particulier pour un entrepreneur qui sait être agile en Suisse, sont tout simplement dingues.
Mon parcours avec Kleap.co, startuprunway.ai et mes autres boîtes m'a martelé une vérité : le succès repose sur un socle en béton : un produit qui règle un vrai problème, un plan intelligent pour aller chercher des clients et une obsession de tous les instants pour leur satisfaction.
J'espère sincèrement que ce retour d'expérience vous aura donné quelques clés.
Le chemin est difficile, ne nous voilons pas la face, mais le sentiment de voir son bébé grandir et être utile à des centaines, puis des milliers de clients... ça vaut tout l'or du monde.
D'ailleurs, si vous êtes en train de monter votre propre projet et que vous cherchez des outils pour construire votre présence en ligne ou pour mieux vous structurer, je vous invite à jeter un œil à ce que l'on propose.